Requiem, Wolfgang Amadeus Mozart

Lorsque l’ensemble Arcana me proposa de travailler une fois de plus à leur côtés pour un concert en automne 2018, j’acceptai sans hésitation. Certes, aborder le Requiem de Mozart d’un point de vue scénique s’avérerait certainement un challenge, mais je ne doutais pas que nous trouverions ensemble les solutions nécessaires à cette entreprise.

Je leur présentai un « concept » qui me paraissait rendre dramaturgiquement cohérent l’alternance propre à ce concert entre plain-chant et compositions mozartiennes : faire des choristes des gardiens du sanctuaire dans lequel ils chanteraient, fantômes couverts de poussière qui veillent à l’éternité des chants pour les morts. Vêtus de blanc, ils s’apparenteraient aux statues qui hantent les temples, assurant le passage des trépassés pour lesquels ils élèvent la voix. Interprétation plus abstraite qu’illustratrice du texte, elle nous permet de prétendre à notre objectif commun : partager le caractère universel et intemporel de ces œuvres avec un public aussi diversifié que possible.

Émilie Rault - Septembre 2018